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L’approche ouest s’étend de L’Île-des-Sœurs jusqu’à la travée arrière de la partie haubanée du pont. Première plateforme de travail à voir le jour, la jetée ouest a beaucoup changé depuis la première pelletée de terre, en juin 2015. Véritable fourmilière, elle héberge actuellement différentes aires de travail, dont celle destinée à la préfabrication des semelles en béton, la fondation même du pont.

Recouvertes de super dômes permettant de travailler au sec et dans un univers contrôlé, à l’abri des intempéries, les quatre lignes de préfabrication des semelles, chacune composée de trois étapes, fonctionnent à plein régime.

Le parcours de la semelle

Chaque semelle fait l’objet d’un coffrage, dans lequel une cage d’armature et des boucles de post-tension sont installées, en vue des opérations de bétonnage qui durent de cinq à six heures. Une fois la coulée terminée, la semelle repose pendant trois jours dans son coffrage, pour donner le temps au béton de durcir suffisamment.

Une fois décoffrée, la semelle est déplacée à la deuxième étape de la chaîne de production, à l’aide d’un super transporteur (maintenant nommé « Thor la fourmi »), capable de lever des pièces pouvant peser jusqu’à 1000 tonnes. Elle est alors prête à  recevoir une amorce de pile, coulée sur place et en angle au-dessus de celle-ci.

À la troisième et dernière étape, la semelle et son amorce de pile reçoivent une plateforme de travail et les accessoires requis pour les opérations subséquentes d’installation dans le fleuve.

Au final, l’ensemble mesurera quelques 14 mètres de hauteur et sera déplacé vers le bout de la jetée ouest, où se trouve un quai de chargement. C’est alors qu’un catamaran industriel, spécialement conçu pour l’occasion, transportera cet ensemble, à l’endroit approprié dans le fleuve.

Des travaux d’excavation maritime sont en cours depuis quelques mois, pour préparer le fond marin à accueillir les semelles.

La semelle en quelques chiffres :